Le temps du rassemblement est venu.

Le président-candidat a beau s'agiter et faire le show, rien n'y fait : les sondages demeurent désespérément en berne. Il menace :" si vous ne me ré-élisez pas je quitterai la politique!"..."Chiche!" lui répondent les Français. Il y avait quelque chose de pathétique dans ses tentatives d'apparaître "humain" lors de l'émission "des Paroles et des Actes", d'essayer de tirer les larmes dans les chaumières, entre mea-culpa et apitoiements sur son propre sort : "j''étais si malheureux en 2007"...

Pour ma part, je me refuse à diaboliser Nicolas Sarkozy, même s'il fait tout pour se faire détester des Français modérés en surfant sur les thèmes du FN dans l'espoir de grapiller les suffrages lepénistes. Même s'il a abaissé la fonction présidentielle. Même si son quinquennat a été une formidable régression pour notre pays. L'anti-sarkozysme ne peut tenir lieu de projet, d'ailleurs François Hollande le sait et formule des propositions d'avenir qui rencontrent, on le voit, un certain succès dans l'opinion.

Pour le candidat-sortant c'est l'inverse : avec les Français le désamour est profond.

L'heure n'est plus au sarkoshow, tout simplement. La France va trop mal. En 2007 les effets de manche de Nicolas Sarkozy faisaient merveille, aujourd'hui ses efforts restent vains. 

Car en cinq ans Nicolas Sarkozy est passé du rôle de candidat de toutes les promesses à celui moins enviable de président des promesses non tenues.

Comme le disait Laurent Fabius, contradicteur pugnace: "votre bilan c'est votre boulet"... Aujourd'hui La France n'a pas besoin d'un président diviseur et provocateur mais d'un président rassembleur, avec un projet politique réaliste et ambitieux, à même de redynamiser l'économie et insuffler de la justice et de l'humanisme dans une société ébranlée par des années de sarkozsyme.