La sécurité, première des libertés
Hier soir 10 décembre se tenait à Asnières une réunion publique organisée par le candidat Alexandre Brugère ("Asnières et vous", soutenu par LaREM) et la députée Bénédicte Pételle, sur le thème de la sécurité, en la présence du secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur Laurent Nunez. Une belle soirée de débats sur les thèmes de la tranquillité publique et de la sécurité, au cours de laquelle la nécessité d'associer tous les partenaires (police nationale, police municipale, bailleurs sociaux, sociétés de sécurité, services de l'Etat divers... sans oublier les associations) a été soulignée. Le rôle de la vidéoprotection été évoqué, un dispositif indispensable - même s'il ne remplace pas la présence humaine - qui avait d'ailleurs été sensiblement amélioré à Asnières par l'équipe à laquelle j'appartenais entre 2008 et 2014, l'objectif étant de couvrir encore mieux la commune dans les années à venir. Les promesses du maire actuel, en la matière, n'ont hélas pas été tenues et cela a été rappelé.
Le rôle indispensable de la prévention
Je me félicite aussi que la question de la prévention ait aussi été abordée, car Asnières souffre cruellement d'une absence de politique en la matière, comme je l'ai souvent développé depuis plusieurs années. Cette prévention passe là aussi par un partenariat entre services de l'Etat, services municipaux et associations, elle doit aussi s'appuyer sur une véritable politique de la jeunesse. Il faut rétablir des dispositifs tels que médiateurs ou correspondants de nuit. Par ailleurs, j'ai tenu à aborder deux points lors d'une brève intervention : la nécessité de former les personnels de police aux questions de handicap et à la prise en charge des personnes à besoins spécifiques, afin de faciliter les démarches des personnes handicapées (plaintes au commissariat...) ou de prévenir parfois quelques difficultés (lors de contrôles par exemple)... La société inclusive passe par une meilleure formation des agents de tous les services publics, notamment de sécurité.
Renforcer la confiance entre policiers et citoyens
Ensuite, j'ai évoqué brièvement un point qui me tient à coeur, le lien entre police et population, parfois rendu compliqué lors de la crise - exceptionnelle par son ampleur - que notre pays a connu ces derniers mois, je pense aux Gilets jaunes notamment. Nos policiers et gendarmes ont été en première ligne lors des opérations de maintien de l'ordre, afin de défendre notre démocratie face à certains groupes ultra violents certes minoritaires dans les manifestations mais très actifs. Dans l'ensemble il est indéniable que cette situation extrêmement délicate et complexe a été gérée aussi bien que possible. Mais chacun sait qu'il y a eu certains accidents (dûs parfois à des équipements qui ne paraissaient pas toujours suffisamment bien conçus, je pense à certaines grenades de désencerclement qui ont pu, trop souvent, projeter des éclats qui ont hélas blessé des personnes), il serait vain de le nier, qui sont de nature à amoindrir la confiance indispensable entre police et citoyens. J'insiste sur ce point car c'est un vrai sujet à mes yeux. Tout doit être fait pour maximiser l'efficacité de l'action des forces de l'ordre, dans des conditions de sécurité satisfaisantes tant pour les personnels que pour les manifestants et passants, sans jamais réduire la liberté de manifester des citoyens dans le respect des lois républicaines. A cet égard, je renvoie à l'excellent rapport rédigé par le député Jean-Michel Fauvergue sur la dégradation des conditions de travail des policiers et gendarmes. Plus que jamais, la sécurité doit être l'affaire de tous.